La classification binominale actuelle 🏰

On peut faire commencer la classification botanique avec "Théophraste" (-320 av JC à Eresos et -288 à Athènes) philosophe, botaniste, naturaliste, alchimiste de la Grèce Antique. 

Mais ce n'est qu'au XVIeme siècle, que le médecin Marocain "Abul Qasim Ibn Mohammed Al-Ghassani" (1548/1610) à Marrakech et Fès, publiera la première classification moderne des plantes (Hadikat Al Azhar), les rangeant selon 3 catégories (genre, espèce et variété) ; il va ainsi élaborer la conception des "familles de végétaux".

Utilisé pour la première fois par "Guillaume Rondelet" (1507-1566) à Montpellier et "Pierre Belon" (1517-1564) près de Mans, son usage est ensuite systématisé par "Carl Von Linné" au XVIIIeme siècle.

 La classification formelle ne fut rendue possible à grande échelle en Europe qu'avec l'introduction de la nomenclature binominale en 1753 par "Carl Von Linné" (1707-1778), naturaliste suédois.  💡

Les classements sont des outils essentiels pour organiser les connaissances et le travail de chacun au sein de l'ensemble.

Classer les objets ou les connaissances revient à les situer les uns par rapport aux autres

De nombreux domaines établissent des classements suivant les objets à catégoriser 

(les espèces vivantes, les maladies, les produits ou services, les étoiles, les documents d’une bibliothèque, etc...)

Même si cela n'est pas obligatoire dans la vie de tous les jours, pour certains domaines comme cités précédemment, cela est indispensable.

D'autres naturalistes, botanistes, philosophes, vont venir compléter cette nomenclature binominale jusqu'à nos jours où d'autres nomenclatures ont été créées

Nomenclature binominale

C'est un système de classification des êtres vivants par l'utilisation de deux noms, afin de permettre de les différencier les uns des autres. "Binominale" vient du latin et signifie "deux noms".

Par exemple  💡

•  La "menthe aquatique" se dit "Mentha aquatica" ; le latin est la langue officielle mise en avant pour l'utilisation de la nomenclature. 

• Le "renard roux" que tout le monde connait, se nomme "Vulpes vulpes" dans la nomenclature.

• L'être humain que nous sommes aujourd'hui, se nomme "Homo sapiens" littéralement "l'être humain sage".

• Le requin blanc dont nous avons déjà entendu parlé, se nomme "Carcharodon carcharias", qui signifie en français "dent pointu effilé et aux dents aiguës".

La systématique évolutionniste ou classification phylogénétique

 Du grec ancien "(phulôn" = tribu, famille, clan et "génesis" = création), la classification phylogénétique sert à visualiser l'évolution des êtres vivants ; elle regroupe les êtres vivants, non pas par leurs ressemblances, mais par leur génétique, les reliant à leurs ancêtres communs. 

"Tous les êtres vivants d'un même groupe ne se ressemblent pas forcément, et des êtres vivants qui se ressemblent, ne font pas forcément partie du même groupe. " 

Voila l'idée qui la différencie de la classification classique.

Dans la classification phylogénétique, on utilise trois méthodes

• L'anatomie comparée : cette méthode a été inventée par un naturaliste français, "Georges Cuvier". Elle consiste à comparer, non pas ce qui est visible chez deux êtres vivants, mais ce qui est homologue, c'est-à-dire constitué de la même façon. Ainsi, on peut découvrir des liens de parenté entre des mammifères terrestres et marins ayant évolué vers des territoires, et donc ayant des besoins différents (l'un va avoir besoin de pattes pour marcher et porter son poids sur la terre ferme, et l'autre aura besoin de palmes, de nageoires, pour lui permettre de nager). Ainsi, les deux ne se ressemblent plus visuellement, mais sont de la même descendance.

• Les fossiles : quand cela est possible, on regarde comment est constitué l'ancêtre de l'être vivant que l'on veut classer, pour voir à qui il ressemble. C'est ainsi, par exemple, que l'on a découvert que les ancêtres des baleines avaient des pattes avec des sabots, en observant leurs restes fossilisés.

• L'information génétique : Tout être vivant, contient dans chacune de ses cellules toute l'histoire de son évolution sous la forme d'ADN (acide désoxyribonucléique). Plus l'ADN de deux êtres vivants sera similaire, plus leur histoire évolutive sera proche, et plus ils partageront des ancêtres communs, même si visuellement ils ne se ressemblent pas...
  
  

Cela fonctionne pour tout le règne du vivant

Conclusion

On comprend donc que ces deux classifications sont à la fois complémentaires et opposables. 

A nous de s'en servir avec sagesse, afin d'en tirer le meilleur de chacune.

Le monde du végétal est immense et de nombreuses découvertes restent à découvrir. 

Ces outils sont là pour nous permettre de comprendre le monde qui nous entoure en y mettant un peu d'ordre et en le décrivant.

Il existe de nombreuses autres manières de rencontrer et découvrir le monde du vivant, à chacun de trouver celle qui lui convient le mieux.

A très bientôt pour de nouveaux articles, plus passionnants les uns que les autres !