Étudions ensemble le principe de circulation de l'eau à travers une plante, pour en comprendre son origine, ses intérêts et ses mécanismes et ainsi comprendre pourquoi une plante se flétrie.
Table des matières
Voici un schéma qui explique visuellement le trajet de l'eau à travers l'arbre.
Nous allons voir plus bas comment ça fonctionne en détails.
Mais visualisez déjà, le sens de circulation de l'eau et les étapes par lesquelles elle va passer.
La concentration 🌀 (effectivement, l'eau va toujours se déplacer de la solution la moins chargée, vers la plus chargée (en éléments : minéraux, matière organique...) ; ceci met en évidence le principe de l'osmose !
L'affinité 🥰 (certaines substances sont plus attirantes que d'autres pour l'eau, l'exemple des mucilages est parlant ; ce sont des connexions glucidiques (sucres : glucose, galactoses, mannoses...), qui vont se gonfler au contact de l'eau !)
La famille des malvacées en contient beaucoup, les algues, les lichens, les crassulacées aussi ; mais aussi chez les animaux comme les limaces, crapauds, huitres, anémones...
La pression ou tension 🌬️ (l'eau se déplace toujours des pressions hautes (plus fortes) aux pressions basses (plus faibles). Par exemple l'eau s'écoulera toujours des hautes altitudes vers les bases, dans un tuyau elle ira vers la sortie car la pression est moins forte à l’extérieur que dans le tuyau...
By "Cheminement végétal"
Tout d'abord sachez qu'une plante vascularisée ou un arbre, fonctionnent comme un circuit hydraulique, leur circulation de flux se fait en circuit fermé.
Et bien, le circuit fermé permet la mise en tension de tout le système, cela va donc permettre de manifester des mouvements (comme vu précédemment) , qui eux même seront crées par des forces exercées par cette même tension.
Vous trempez une paille pour boire dans un verre rempli d'eau, dans un premier temps rien ne se passe, l'eau reste dans le verre, la paille reste dans sa position.
Maintenant vous venez fermer le circuit de circulation en mettant votre bouche en contact avec le haut de la paille. Cela va créer un circuit hydraulique non actif, car non circulant.
Enfin vous allez exercer une tension (force) en aspirant délicatement dans la paille et que se passe t'il?! 🧐
L'eau remonte le long de la paille, ce qui crée un mouvement hydraulique (c'est à dire contenant de l'eau) dans le circuit bouche, paille, eau (contenue dans le verre).
En comprenant cela on peux commencer à imaginer le processus se déroulant continuellement à l’intérieur de nos chers amis végétaux.
L'évapotranspiration en est la réponse
Elle est crée par l'évaporation de l'eau contenue dans la plante, sous forme gazeuse, et cela grâce aux stomates contenus dans les feuilles, (les stomates ont un fonctionnement proche de celui des pores de notre peau).
Ils s'ouvrent pour laisser s'évaporer l'eau contenue dans les feuilles, durant les périodes d'ensoleillement et de chaleurs de la plante (particulièrement lors d' irradiations à la lumière bleue , c'est à dire au moment proche du maximum de la photosynthèse) .
Il est important de savoir que dans nos plantes et arbres, il y a deux types de circulations et de sèves.
Maintenant, que nous comprenons comment se crée le phénomène d'aspiration du circuit hydraulique végétal, ainsi que le système d'évaporation de l'eau contenue dans les feuilles de la plante, alors.
Les racines de la plante ou de l'arbre sont la solution.
Elles ont pour rôle d'aller capter l'eau et les sels minéraux contenus dans la solution aqueuse du sol.
Les jeunes racines sont celles qui effectuent la plus grosse partie de l'absorption. Elles sont munies de nombreux poils absorbants qui sont reliés au système circulatoire de la plante.
Par aspiration (phénomène de tension du système circulatoire de la plante), l'eau va circuler jusqu'au circuit de la sève montante et être acheminé ensuite jusqu'aux feuilles, pour subir une transformation par la photosynthèse et l'évapotranspiration.
Maintenant que nous connaissons les bases du circuit de sève de la plante ; regardons le phénomène du flétrissement.
La turgescence (c'est la dureté ou pression provoquée sur les parois d'un canal de circulation d'un fluide, par l'afflux de ce fluide en quantité à l'intérieur)
Pour qu'une plante puisse se maintenir à la verticale, il lui est nécessaire de faire face à la gravité terrestre (tout corps doté d'une masse est potentiellement attiré vers la terre = pesanteur), c'est pour cette raison qu'une fois de plus, la circulation de sève de la plante s'effectue en circuit fermé. Avec la tension exercée ainsi que l'afflux de sève dans ses canaux, elle peut se tenir droite et défier les lois terrestre (turgescence)! Cela s'effectue sur les parties non dures (non ligneuses) de la plante bien-sûr ! Car plus tard dans l'évolution, les plantes inventerons la lignine, substance qui leur permettra de créer de l'écorce et du bois, leur apportant de nombreuses capacités supplémentaires ! (Mais cela est une autre histoire)
En période de sécheresse ou de forte chaleur, la plante va se voir obligée de faire baisser la tension en son sein sous peine de voir certains de ses vaisseaux éclater ou se retrouver avec des bulles d'air (cavitation) ; ou encore de perdre trop de son eau par évapotranspiration et donc risquer de se dessécher.
Les agressions d'origines organiques (bactériennes, fongiques ou encore d'insectes suceurs de sève), en réaction à cela, la plante va donc ralentir voir fermer le circuit de circulation de sève aux endroits attaqués afin de se protéger contre les agresseurs en question (c'est ce qu'on appel la compartimentation, car la plante ne se régénère pas au comme nous, elle va plutôt entourer les zones agressées ou abîmées, et enfin s'en séparer si besoin, afin de recréer de nouvelles parties toutes neuves = réitération)
Les excès d'eau au niveau racinaire.
Et oui ! (Comme toujours dans le vivant, c'est aussi une question d'équilibre entre les plantes et l'eau !)
Cet excès d'eau peut amener les racines à s'asphyxier dans ce milieu sans oxygène (anaérobie), et si rien n'est mis en place par la plante pour se protéger de cela, alors la plante finie par fermenter et pourrir...
On remarque la plus part du temps, qu'en l'espace d'une nuit de fraicheur ou après un arrosage doux et copieux, que la plante reprend sa forme habituelle avec vigueur et aisance.
Dans le monde végétal, s'exprimer ne se fait pas par la parole comme chez nous humains.
Cependant ils disposent de nombreux signes avertisseurs tel le flétrissement, la vigueur, les changements de couleurs... qui nous permettent en ayant conscience des besoins et des mécanismes du végétal, d'intervenir en conséquence.
C'est une forme de langage des signes "végétalo-humanoïde"
J'espère vous avoir permis de comprendre plus clairement le mécanisme du flétrissement ainsi que de la circulation de l'eau à travers le végétal ; et bien-sûr vous permettre de comprendre une fois de plus, à quel point le monde végétal est abondant en toutes choses et comment nous pouvons espérer créer des interactions saines avec lui !
Consacrer du temps, de l'attention, de la curiosité, de l'observation, de la bienveillance et surtout de l'amour ; ce sont ces intentions et pratiques, qui amènent le plus souvent à comprendre le monde du vivant.
By "Cheminementvégétal "