Une discipline issue des savoirs ancestraux !
Table des matières 📚
Les plus anciennes formes d'utilisations des huiles essentielles, remontent à l'époque des Égyptiens, qui en faisaient usage dans de nombreuses activité de leur quotidien
pour le pouvoir de séduction et les énergies que peuvent dégager ces huiles volatiles au contact de notre peau, de nos vêtements,
pour les actions calmantes, tonifiantes, anti-infectieuses, digestives... (et autres propriétés médicinales des plantes utilisées),
pour la médiumnité et la connexion avec le monde subtil des Dieux,
pour embaumer les morts avant d'être placés dans un sarcophage, pour entamer leur deuxième vie après la mort (surtout les pharaons et personnes de hautes classes sociales)
La Grèce va diffuser le savoir des Égyptiens à travers le bassin méditerranéen et jusqu'à Rome, et c'est un certain Dioscoride (20 à 90 après J-C), père de la médecine occidentale, qui utilisera et parlera de ces utilisations dans son grand ouvrage intitulé "Materia medica"composé de 5 tomes ; ouvrage qui d'ailleurs sera connu, traduit et partagé dans de nombreux pays jusqu'à nos jours (C'est l'ouvrage de référence de la pharmacie de l'époque).
A cette époque le procédé pour extraire les huiles essentielles des plantes, se perfectionne. C'est durant le règne de l'empire Arabe, qu'Avicenne médecin et philosophe, voir alchimiste,(980-1037 ap J-C) en Ouzbékistan, va mettre en place un procédé d'extraction des huiles essentielles par la vapeur d'eau, que nous connaissons bien d'ailleurs, il s'agit de la "distillation" !
Puis vient l'époque du Moyen Age, durant laquelle les spécialistes de la médecine par les plantes sont appelés "apothicaires", nommés exactement "aromatherii".
Ils vont rassembler les connaissances autour de la pharmacopée dans des ouvrages ou recueils de recettes naturelles.
La France qui est aujourd'hui encore un des pays phare de la production industrielle d'huiles essentielles, a connue de nombreux passionnées qui ont aidé à faire avancer les recherches dans ce milieu
1918 : René-Maurice Gattefossé, (pharmacien français), il est considéré comme le père fondateur de l'aromathérapie moderne. C'est un jour dans son laboratoire, qu'il va se brûler fortement lors d'une explosion. Son premier réflexe est de tremper ses bras atteints dans un récipient d'huile essentielle de lavande vraie. Il vivra un soulagement presque immédiat et cicatrisera rapidement sans grosses complications. De là il va s'investir à fond dans le milieu de l'aromathérapie.
1964 : Le Dr Valnet, (chirurgien militaire) va vérifier l'efficacité des huiles essentielles sur les blessés de guerre, directement sur le terrain, à la suite d'un manque de médicaments. Il va vulgariser l'intérêt de l'aromathérapie et de la phytothérapie à travers des ouvrages, permettant ainsi à un large public de s'informer sur ces disciplines !
1975 : Pierre Franchomme, (aromatologue connu internationalement), va apporter la notion indispensable aujourd'hui de "chémotype" connu sous le nom de "chimiotype" actuellement. Cette précision apportée, va permettre d'optimiser fortement les résultats de cette médecine, permettant ainsi de réduire les échecs thérapeutiques et effets secondaires, ou même encore les risques de toxicité.
Ces passionnés, ont permis que l'aromathérapie se diffuse à la fois vers le monde médical et scientifique, ainsi que chez les particuliers et plus précisément chez les familles par un emploi au quotidien plus accessible...
Pour commencer, la récolte de plantes contenant des huiles essentielles est importante, la quantité nécessaire à la création d'un litre d'huile essentielle va varier suivant la plante
Roses de Damas : 4 tonnes de pétales soit 200 millions,
Immortelle d’Italie = 1 tonne de fleurs,
Menthe poivrée = 100 kg environ de feuilles,
Lavandin = environ 200 kg de fleurs,
Tea tree = entre 50 et 100 kg de feuilles
La Sarriette des montagne et la Menthe poivrée se récoltent juste avant la floraison
Le Romarin cinéole et la Lavande vraie se récoltent pendant la floraison
La Sauge sclarée elle se récolte au moment de la production de graines
La Lavande aspic et la Rose de Damas se récoltent après la rosée du matin précisément
Certains Thyms et Romarins de préférence l'après-midi
Dans la classification et l'utilisation des huiles essentielles on va parler des chémotypes.
Ce sont en quelques sortes, les identités moléculaires majeures contenues dans chaque plante.
Cela permet d'être plus précis ensuite dans leur utilisation médicinale.
Il est important de savoir, que chaque plante contient souvent entre 50 et plus de 100 molécules actives, ce qui fait des huiles essentielles de vraies concentrés de puissances moléculaires et donc des substances très puissantes et actives !
Se faire aider d'un professionnel permet de bien démarrer en se sentant soutenu et rassuré, par quelqu'un qui connait bien ce domaine et celui de la santé et du bien-être.
Cela n'empêche pas ensuite d'apprendre à s'autonomiser, mais connaitre les bases (actions, dosages, voies d'utilisations, contre-indications...), est un moyen d'utiliser cette discipline avec justesse et sans risques excessifs...
Et puis c'est toujours agréable d'apprendre et de pratiquer en présence de personnes passionnées !
Le moment est venu de transformer nos récoltes, afin qu'elles puissent nous en exprimer toutes leurs huiles essentielles.
Pour cela l'alambic est quasiment indispensable ; il en existe de nombreux possédant différentes formes et organisations.
On vient insérer les récoltes de plantes dans un contenant se trouvant entre un premier cylindre où l'eau est chauffée par une forte source de chaleur à sa base, et un autre cylindre de condensation dans lequel passe de l'eau froide (voir image ci-dessous).
Tout commence par la montée en chaleur de l'eau contenue dans le premier cylindre, qui arrivée à une certaine température va s'évaporer progressivement.
La vapeur d'eau très chaude, dans son mouvement ascensionnel, va remonter dans le tuyau suivant et rejoindre le cylindre de stockage des récoltes de plantes.
Les plantes en contact avec cette vapeur, vont extraire les molécules et huiles essentielles (contenues dans leur appareil végétatif), qui mélangées à la vapeur d'eau chaude, vont continuer leur chemin dans le cylindre de condensation.
Ce cylindre étant en contact avec de l'eau froide, va reformer la vapeur, en eau sous forme liquide contenant maintenant les huiles essentielles (eau florale), et molécules.
Le tout viendra couler dans un vase à débordement qui en se remplissant de cette fameuse eau florale (eau+huiles essentielles), va se concentrer en huiles essentielles qui vont finir par flotter à la surface (car plus légères et non miscibles avec l'eau).
Elles finiront par être séparées de l'eau florale, et rempliront un flacon, qui cette fois-ci ne contiendra plus que de l'huile essentielle pure de la plante distillée !
Il est important de savoir que sur les 800 000 espèces végétales existantes, les plantes capables de créer des l'huiles essentielles (essences) sont peu nombreuses, elles représentes environs 10% de la totalité du monde végétal.
Lamiacées (anciennement Labiées) famille des lavandes, thyms, romarins, menthes, sarriettes, sauges, basilics...
Astéracées (anciennement Composées) famille des hélichryses, camomilles, inules, tanaisies, achillées, armoises...
Apiacées (anciennement ombellifères) famille des carottes, anis, fenouil, coriandres, angéliques, berces, céleris, cerfeuils...
Rutacées (anciennement Aurantiacées) famille de nombreuses agrumes (genre citrus), surtout utilisées en expression à froid pour en extraire les essences contenues dans la peau.
Lauracées famille des lauriers, bois de rose, ravensares, litsées, canelles...
Myrtacées famille des eucalyptus, girofliers, des melaleuca (tea-tree, cajeput, niaouli...), des myrtes...
Abiétacées (Anciennement Pinacées), famille de nombreux conifères (pins, sapins, cèdres, épinettes, épicéas...).
Et bien d'autres encore...
De nos jours, la population française en grande partie, s'ouvre à nouveau à cette alternative de bien-être et de soin au quotidien.
La complémentation par l'aromathérapie, la phytothérapie et toutes autres disciplines thérapeutique, accompagne la médecine allopathique actuelle ; permettant ainsi la coopération et les actions combinées de ces différentes disciplines.
Ceci apportera une progression supplémentaire dans l'équilibre et le bien-être des êtres vivants.
la complémentarité / à l'opposition,
la coopération / à la concurrence,
la responsabilité / à la dépendance,
la conscience / à la négligence.
Pour pouvoir utiliser les huiles essentielles consciemment, il est nécessaire d'apprendre le dosage de chacune en fonction de leur degré de tolérance
Les huiles essentielles ne se valent pas toutes, il y en a que notre corps arrive à accepter (tea-tree, ravintsara, citron, lavande...), et d'autres qui sont beaucoup moins tolérées, voire dangereuses si mal dosée ou mal prise... (cannelle de ceylan, marjolaine à coquille, clou de girofle...).
Certaines huiles essentielles sont photo-toxiques (photosensibilisantes), c'est à dire, qu'après une application sur la peau, ou une ingestion, elles peuvent entrainer des brûlures plus ou moins graves à l'exposition au soleil...
D'autres sont dermo-caustiques, c'est à dire qu'elles peuvent brûler si elles sont en contact avec les muqueuses de notre corps.
Si il y a un traitement médical en cours, en parler à son médecin est primordial, pour éviter toute interactions et donc éviter d’aggraver plutôt que d'améliorer la situation...
Huile végétale (olive, pépin de raisin, tournesol...),
miel,
morceau de sucre,
support neutre acheté en pharmacie ou magasin bio
...
Que la prise soit par voie orale, ou cutanée.
1) Il est important d'utiliser les huiles essentielles avant tout par voie olfactive (inhalation par le nez).
Ex : prendre un mouchoir et y appliquer une goutte d'eucalyptus radié, ravintsara... (une huile essentielle plus douce), puis venir respirer au plus proche du mouchoir pour absorber les essences s'en dégageant.
Les molécules volatiles ainsi respirées circuleront ensuite dans les corps, pour agir sur les symptômes à calmer.
2) L'utilisation par voie cutanée est à privilégier si l'olfaction ne suffit pas.
Pour cela on veillera comme dit ci-dessus à diluer notre huile essentielle, avant de venir l'appliquer sur la zone concernée.
On évitera toutes les parties contenant des muqueuses (narines, conduit oculaire (oreilles), anus, dessous de bras, vagin...), ces parties là étant beaucoup plus sensibles à ces molécules.
Ex : Une goutte de menthe poivrée mélangée à une noisette d'huile d'olive, et appliquée par massage sur le bas ventre, pour aider à la digestion après un repas copieux.
3) Si la voie olfactive et cutanée ne sont pas suffisantes, on utilisera la voie orale.
Pour cela on veillera encre une fois à toujours prendre notre huile diluée sur un support, et on fera attention à ne pas utiliser cette voie trop longtemps.
On fera des pauses (fenêtre thérapeutiques) dès que possible, afin de laisser le corps se rééquilibrer par lui-même (assimilation, nettoyage, évacuation...).
Ex : Une goutte de Ravintsara, posée sur un morceau de sucre ou diluée dans une noisette d'huile de noix de coco.
Avec tout cela on pensera à bien connaitre les dosages conseillés à chaque prises, car même une goutte d'huile essentielle de trop dans l’utilisation, peut avoir des conséquences désagréable, voire dangereuse pour son utilisateur/trice...
Enfin gardons à l'esprit que les huiles essentielles s'utilisent principalement dans les situations où l'on souhaite une action assez rapide, et où l'on va choisir de traiter d'abord les symptômes plutôt que le terrain.
la phytothérapie
l'énergétique
l'hypnose
l'ostéopathie
l'homéopathie
et bien d'autres...
Les indispensables 💪🤸
pratique sportive régulière (au moins 30 minutes / jour, plus ou moins intense en fonction des besoins)
une respiration optimale (cohérence cardiaque, marche nordique...)
une hydratation suffisante (1,5 L à 2L d'eau de source / jour)
un temps de repos et de sommeil régénérateur (entre 7 et 10h de sommeil)
une alimentation équilibrée et diversifiée (des légumes verts dès que possible)
une ambiance calme, sereine et bienveillante en priorité
un environnement sain, loin de la pollution et du bruit incessant
un réseau professionnel, amical et familial de qualité
une ou des activités créatives, qui nous stimule et nous nourrissent
Toutes ces informations ne remplacent en aucuns cas les conseils d'un professionnel du milieu médical ou de santé.
Si vous envisagez d'utiliser l'aromathérapie ou toute autre thérapeutique par les plantes aujourd'hui dans votre vie, parlez en à votre médecin ou votre professionnel de santé référent, afin qu'il puisse vous donner son avis et ses contre-indications.
Aromatiquement vôtre !
By "Cheminement végétal"